Nous considérons un commentaire comme Hate Speech lorsqu'une personne ou un groupe est soit insulté, dévalorisé ou discriminé sur la base de certains facteurs identitaires.
Si le commentaire ne vise pas spécifiquement un facteur identitaire d'une personne ou d'un groupe mais qu'il est tout de même insultant, menaçant ou vulgaire, nous le considérons comme toxique.
Un facteur identitaire, c'est par exemple le genre, l'orientation sexuelle, l'appartenance religieuse, la nationalité, la couleur de peau, l'origine, l’âge, l’apparence, du handicap ou encore les propos dévalorisants en raison du statut social (par exemple, migratoire, éducatif ou socio-économique).
le Hate Speech en ligne a des effets directs sur la santé des personnes concernées, avec de graves conséquences sur le mental notamment : anxiété, dépression, stress post-traumatique, pensées suicidaires ou automutilation.
Le Hate Speech a un effet négatif sur la qualité du débat public ; il crée un climat hostile où peu de personnes s’expriment et renforce la polarisation.
Le Hate Speech menace directement la démocratie ; en effet, les personnes concernées ne s’expriment plus, se retirent des plateformes voir même renonce à toute visibilité publique. C’est le cas notamment de journalistes, de politicien-nes ou d’activistes qui décident de ne plus aborder certains sujets ou quittent leurs postes pour se protéger de ces violences en ligne. Ce phénomène s’appelle le silencing et il affecte la diversité d’opinion et la liberté d’expression.
Les chiffres proviennent des sources suivantes:
1. Loud Hate - Quiet Retreat, the Competence Network against Hate on the Net, 2024
2. The Chilling: A global study on online violence against women journalists, ICFH & Unesco, 2019-2022
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