Stop Hate Speech

Qu'est-ce que le Hate Speech

Nous considérons un commentaire comme Hate Speech lorsqu'une personne ou un groupe est soit insulté, dévalorisé ou discriminé sur la base de certains facteurs identitaires.

Si le commentaire ne vise pas spécifiquement un facteur identitaire d'une personne ou d'un groupe mais qu'il est tout de même insultant, menaçant ou vulgaire, nous le considérons comme toxique.

* Un facteur identitaire, c'est par exemple le genre, l'orientation sexuelle, l'appartenance religieuse, la nationalité, la couleur de peau, l'origine, l’âge, l’apparence, du handicap ou encore les propos dévalorisants en raison du statut social (par exemple, migratoire, éducatif ou socio-économique).

Quelques chiffres

  • Près d'une personne sur deux (49 %) a déjà été insultée en ligne.
  • 73% des femmes journalistes ont été visées par des violences en ligne : 64% des journalistes blanches, 81% des journalistes noires et 88% des journalistes lesbiennes.
  • Neuf élèves LGBTQ sur dix ont été victimes de harcèlement à l'école et en ligne.

Pourquoi est-ce que c'est grave ?

Le Hate Speech a un effet négatif sur la qualité du débat public ; il crée un climat hostile où peu de personnes s’expriment, ce qui renforce la polarisation.

Il menace directement la démocratie ; en effet, les personnes concernées ne s’expriment plus, se retirent des plateformes voir même renonce à toute visibilité publique. En Suisse, c’est le cas notamment de journalistes, de politicien-nes ou d’activistes qui décident de ne plus aborder certains sujets ou quittent leurs postes pour se protéger de ces violences en ligne. Ce phénomène s’appelle le silencing et il affecte la diversité d’opinion et la liberté d’expression.

le Hate Speech en ligne a des effets très directs sur la santé des personnes concernées, avec de graves conséquences sur le mental : anxiété, dépression, stress post-traumatique, pensées suicidaires ou automutilation

La science pour mieux comprendre le phénomène

Grâce aux données que nous avons récoltées avec le Public Discourse Lab, nous en savons plus sur le discours de haine en ligne. Nous avons pu découvrir qu’une majorité des commentaires haineux et toxiques (entre 55 et 70%) étaient publiés par très peu de personnes (entre 0,5 et 1,5% des utilisateur-ices). Mais ces personnes sont très actives : elles publient environ 20% du contenu total des plateformes que nous avons analysées.

Alors ne laissons plus autant d’espace public à une minorité de personnes qui attisent la haine : prenons la parole en ligne !

Les chiffres proviennent des sources suivantes:

1. Loud Hate - Quiet Retreat, the Competence Network against Hate on the Net, 2024

2. The Chilling: A global study on online violence against women journalists, ICFH & Unesco, 2019-2022

3.