Stop Hate Speech

, Sophie Achermann

Nouvelle étude: Le contre-discours influence aussi les personnes qui lisent sans intervenir

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Une nouvelle étude, publiée en 2025 dans Nature Scientific Reports, montre que le contre-discours peut non seulement modifier le comportement des personnes qui publient des messages haineux, mais aussi celui des personnes qui ne font que lire ces messages. Les formes de contre-discours les plus efficaces sont celles qui encouragent à adopter le point de vue du groupe ciblé. Une équipe de recherche de l’ETH Zurich et de l’Université de Zurich a mené une vaste expérience sur Twitter/X pour analyser l’effet de différents types de contre-discours à la fois sur les auteur-es de propos haineux et sur les personnes appelées « bystanders » – c’est-à-dire les utilisateur-ices qui se contentent de lire sans intervenir.

Un effet qui va au-delà des auteur-es de discours haineux

Une précédente étude avait déjà montré que seul un contre-discours capable de susciter de l’empathie pour le groupe visé pouvait inciter les auteur-es de discours de haine à changer de comportement. La nouvelle étude confirme et affine ces résultats. Elle démontre que les messages qui encouragent à adopter la perspective du groupe ciblé – par exemple en rappelant à l’auteur-e du message haineux une expérience personnelle négative, comme avoir été insulté-e – aident à créer un lien émotionnel avec les personnes attaquées.

Mais cette étude va encore plus loin : elle révèle que les effets positifs du contre-discours s’étendent aussi à l’entourage social – y compris aux personnes à qui ces messages ne sont pas directement adressés.

„Unsere Ergebnisse zeigen, dass erfolgreiche Gegenrede nicht nur jene beeinflusst, die direkt angesprochen werden, sondern auch die Unterstützung und dadurch Verbreitung der Hassbotschaft durch Mitlesende reduzieren kann.” 

Cela signifie que le contre-discours qui favorise un changement de perspective réduit la propension des "bystanders" à soutenir publiquement les messages haineux. L’étude démontre ainsi qu’un contre-discours ciblé peut aussi contribuer à réduire la visibilité des discours haineux sur les réseaux sociaux.